Donner pour combattre l’injustice
Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes au dixième jour de l’intervention
française au Mali. Lorsque vous les lirez, il est fort à parier, hélas, que les combats n’auront pas cessé.
Le CCFD-Terre Solidaire s’est exprimé sur cette intervention, souhaitée par l’ensemble de nos partenaires maliens, en appelant la France à se mettre en conformité avec la résolution 2085, sur le Mali, du 20 décembre 2012, du Conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi à faire preuve de la plus grande vigilance pour protéger les civils : des représailles contre la population touareg sont à craindre de la part de l’armée malienne.
Le CCFD-Terre Solidaire a pris la parole sur la question malienne parce qu’il a des partenaires qui agissent dans le pays. Mais il a aussi vocation – c’est l’une de nos plus-values – à parler de situations dont personne, ou presque, ne parle, pas plus les médias que les pouvoirs publics. C’est le cas de la Birmanie ou plutôt des minorités ethniques en Birmanie.
Si nous reconnaissons qu’après cinquante années d’une dictature militaire, un début de démocratisation s’est enclenché en 2010, les applaudissements unanimes de la communauté internationale, la levée des sanctions économiques et l’octroi de prêts de la part de la Banque mondiale ou de l’Union européenne nous paraissent un peu rapides.
En effet, les militaires et leurs réseaux contrôlent toujours la majorité de l’économie du pays. Et l’armée birmane continue à exercer des violences à l’encontre de populations minoritaires ethniques. Dans l’État kachin, il s’agit même d’une guerre ouverte. Après dix-sept ans de cessez-le-feu, la guerre a repris en juin 2011, opposant l’armée à la guérilla kachin : massacres, tortures, viols terrorisent la population. Le gouvernement continue à « birmaniser » cette population à majorité chrétienne. Il faut dire que la zone regorge de richesses naturelles. Au-delà des Kachins, c’est la question ethnique, dans son ensemble, qui doit être résolue pour qu’une démocratie voie le jour.
Qui parle de ces exactions envers les minorités ethniques en Birmanie ?
En lien avec nos partenaires dont quatre agissent dans l’État kachin, nous informons, alertons, faisons des propositions dans les médias mais aussi au ministère des Affaires Étrangères. Ainsi, six rencontres ont eu lieu au Quai d’Orsay, dont trois avec nos partenaires, en 2012.
Car le partenariat pour le CCFD-Terre Solidaire, ce n’est pas seulement financer des projets. C’est aussi permettre aux partenaires de prendre la parole, de faire connaître leurs revendications, leurs propositions. Cela fait partie de notre mission d’association de solidarité internationale et de notre identité d’organisme d’Église.
Comme depuis cinquante-deux ans, pendant le temps de carême (quarante jours avant Pâques), les équipes du CCFD-Terre Solidaire vont organiser des animations dans les communautés chrétiennes et bien au-delà. Nous appelons un public large à donner pour que nos partenaires, en Birmanie, au Mali, et dans soixante autres pays puissent continuer à apporter des réponses concrètes aux injustices et aux violences.
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