Pollution mortelle en Côte d’Ivoire

La plateforme sociale de Côte d’Ivoire, partenaire du CCFD, exige des mesures et des sanctions (16 octobre 2006)

15 octobre 2006 Le Probo Koala, un bateau battant pavillon panaméen après être parti d’Estonie et avoir fait escale aux Pays Bas et en Espagne, a débarqué 500 tonnes de produits toxiques au port d’Abidjan dans la nuit du 19 au 20 Août 2006. L’affréteur et l’armateur sont tous deux européens. Ces produits ont ensuite été déversés sur plusieurs sites dont 10 sont formellement identifiés. A ce jour, des dizaines de milliers de personnes se plaignent d’affections diverses et sept en sont officiellement mortes. On ne peut encore évaluer précisément les conséquences de cette pollution sur la population exposée à court, moyen et long terme. La plate forme sociale pour la paix en Côte d’Ivoire demandent instamment à l’Union européenne et à ses Etats membres : 1) La mise en place d’un véritable plan d’urgence international sous contrôle démocratique (parlementaires et représentants de la société civile et scientifique) en vue d’opérer une dépollution totale des sites, de répondre pleinement à la prise en charge sanitaire des populations, et d’alimenter un fonds public d’aide aux victimes de cette catastrophe. 2) De renforcer les moyens publics de prévention de telles catastrophes, afin que soient appliqués les textes internationaux qui engagent l’UE, notamment la convention de Bâle et la directive européenne de 2000. 3) De poursuivre et de sanctionner avec une célérité et une rigueur sans faille, ceux qui se sont livrés à ce véritable banditisme international, notamment les responsables de Trafigura et autres commanditaires. 4) Que les déchets récupérés soient immédiatement renvoyés en toute sécurité à leur lieu de provenance et l’ensemble des frais mis à la charge de Trafigura et de ses complices. Le texte complet de l’appel

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