L’association Salama lutte contre le Sida par la prévention et le soutien aux malades
Située au Nord du pays, loin de la capitale, la province de Nampula est l’une des plus abandonnées des autorités. Dans cette province, le district de Ribáuè, peuplé d’environ 150 000 habitants, n’est traversé que par des pistes et une ligne de trains au service déplorable.
Le bourg de Ribáuè ne dispose que d’un petit hôpital doté d’un unique véhicule. Il n’y a aucune station service à cent cinquante kilomètres à la ronde. Depuis juin 2005, un centre de dépistage du sida a été ouvert, mais les antirétroviraux n’y était pas disponibles fin 2006. Le sida fait pourtant des ravages dans la région : officiellement 9,2% de la population adulte serait touchée par le virus. Salama met en doute cette proportion minimaliste…
Le projet
Salama oeuvre dans le développement communautaire du district de Ribáuè depuis 1995. En 1998, l’association a démarré un programme de santé reproductive, puis, en 2004, de prévention du sida.
• Installé à Ribáuè, son centre de formation permet d’accueillir les bénévoles des villages, nourris et logés le temps de cours réguliers. Salama excelle dans la sensibilisation au sida des jeunes par les jeunes.
• L’association a formé des « éducateurs de paix » parmi les élèves des écoles et du lycée agricole. Ils interviennent en classe sur la prévention du sida. Salama a aussi monté un groupe de théâtre et une troupe de marionnettistes qui sensibilisent en divertissant. Son centre de formation face au terrain de football est un lieu tourné vers la jeunesse : quand des tournois sont organisés, les mi-temps sont utilisées pour la prévention.
• Depuis 2006, un réseau de soins à domicile complète ces programmes. Une centaine de malades chroniques sont pris en charge par des bénévoles. Ils parcourent le village à bicyclette, apportent aux malades et à leurs familles du réconfort, des soins courants et de l’aide pour la toilette.
Les perspectives
Salama projette d’étendre ses actions à un district voisin et aux communautés les plus isolées. L’équipe entend aussi développer des activités lucratives qui permettent aux malades et aux bénévoles d’améliorer leurs revenus : alors que les malades doivent bien manger, leurs familles sont appauvries, obligées de réduire les surfaces cultivées. Mais le manque d’irrigation, d’outils, de marchés et de réseaux commerciaux pénalisent tous les agriculteurs. Même les familles de bénévoles ont du mal à survivre.
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